Pommes de terre, les bons plants de Desmazières
Depuis le parc d'activités Artoipole, l’entreprise Desmazières fournit ses propres variétés de pommes de terre à 200 agriculteurs partenaires, qui les développent sur 4 000 hectares. En croissance régulière, elle s’engage dans la transition écologique.
Les futurs bureaux de l’entreprise Desmazières seront à haut niveau de performance énergétique. Leur conception bioclimatique optimisera les apports de chaleur et de lumière du soleil. Autonomes en électricité grâce à des panneaux photovoltaïques, ils seront chauffés grâce à la chaleur fatale récupérée. Ambitieux du point de vue environnemental, le projet est aussi innovant dans la méthode utilisée. « Depuis un an, tous les salariés participent à imaginer nos nouveaux bureaux. Nous allons créer un toit et des murs autour de l’équipe et non l’inverse. Nous en profiterons aussi pour repenser et faire évoluer nos modes de travail actuels », détaille Gilles Fontaine, directeur général de Desmazières SA. « Réaliser 15% de croissance annuelle et créer de l’emploi, tout en ayant de fortes exigences en matière de bien-être au travail et de protection de l’environnement, c’est possible ! Notre projet est autant écologique qu’économique, il est écolonomique. » L’entreprise est habituée des démarches de progrès. « Inscrite dans le développement durable depuis 20 ans, elle était pionnière en agriculture biologique dans son secteur d’activité. Son engagement sociétal et environnemental est reconnu, et chacun des 25 salariés vient d’adhérer à la charte de la diversité contre les discriminations », confirme Audrey Belliot, chargée RSE.
Dix à douze ans de recherche
Desmazières SA s’est fait une spécialité des plants de pommes de terre, une filière agricole à part entière. Créée à Carvin en 1945 par Daniel Desmazières, l’entreprise était à l’origine une graineterie. Dix ans plus tard, elle s’est consacrée à la clayette de plants pour les jardiniers, puis s’est diversifiée vers le marché agricole. Son arrivée en 1993 au parc d’activités Artoipole, aménagé par la Communauté Urbaine d’Arras, lui a permis de se doter de bâtiments avec quais de chargement et de profiter d’un accès direct à l’autoroute. En 2005, elle est devenue filiale du groupe international Agrico. « Pour obtenir une nouvelle variété, il faut procéder à des croisements successifs. Dix à douze ans sont nécessaires. Seul un grand groupe peut aller à ce niveau de recherche et développement », estime Gilles Fontaine. L’entreprise ajoute chaque année quatre à cinq variétés de plants à son catalogue. « La résistance naturelle à certaines maladies est un critère fort de sélection. Tout est fait pour limiter l’impact de notre activité sur l’environnement, dans lequel nous vivons et travaillons. » L’entreprise a pour objectif de développer ses plants sur 4 600 hectares d’ici deux ans (4 000 ha actuellement, 2 500 ha en 2014/2015).
